Jean-Jacques Charbonier (3ème partie) par yann212
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Que se passe-t-il quand on meurt ?
Réponse: on passe dans un tunnel et on découvre que nous sommes toujours vivants, même si nous ne sommes plus "physiques". C'est ce qui est arrivé à cet aristrocrate italien qui a mis du temps à comprendre qu'il était vivant. Mais comme il ne croyait pas à la vie après la mort, il était bloqué à côté de sa tombe!
Dans ce livre, on découvre ce qui se passe de l'autre-côté et la progression d'une âme, âme à laquelle nous ressemblons tous, et qui nous aide à déjouer à l'avance ce qui nous attend. Un livre à lire pour ne jamais être surpris et pour bien "négocier" son arrivée de l'autre-côté.
http://www.lejardindeslivres.fr/explorateur.htm
Le processus hallucinatoire qui nous fait expérimenter l'illusion du bardo n'est pas différent de celui qui nous fait percevoir l'univers tel qu'il nous apparaît ordinairement, cette perception étant elle aussi tout à fait illusoire. Quoiqu'il en soit, notre perception de l'univers nous semble extrêmement réelle, solide, du fait des tendances inconscientes qui habituent notre esprit à appréhender comme réel ce qui est irréel, comme permanent ce qui est impermanent, comme plaisir ce qui est en réalité souffrance... Ces mêmes tendances inconscientes continuent après la mort à conditionner ce processus de création d'illusions qu'est la traversée du bardo.
Si le défunt comprend que ces visions sont ses propres créations, il fusionne avec elles et se libère. Il se dissous dans la non-dualité et devient un bouddha.
http://jacques.prevost.free.fr
Au lieu d'être une démarche consciente, pour un être ordinaire le passage d'une existence à une autre est un processus totalement incontrôlé, semblable à un cauchemar, un état hallucinatoire.
Pour illustrer la dimension illusoire et trompeuse de ce qui est expérimenté dans le bardo au moment d'entrer dans une nouvelle existence, nous citerons une anecdote extraite de la biographie de Drugpa Künley, grand yogi tibétain. Cet être totalement éveillé adoptait un aspect et une conduite extérieure plutôt choquants et pouvant prêter à confusion : il était volontairement non-conformiste et se moquait des institutions et des gens en place, afin de permettre à chacun de secouer routines et habitudes et de prendre conscience de ses propres erreurs.
Un jour, donc, il vit un jeune âne près d'un monastère et, s'adressant aux moines, il leur dit : « Vous croyez que c'est un petit âne, mais en fait c'est votre abbé, celui qui est mort il n'y a pas si longtemps, et savez-vous ce qui lui est arrivé ? Eh bien, dans le bardo, il a cru entrer dans un magnifique palais de cristal alors qu'en fait il entrait dans la matrice de l'ânesse ! »
I-ii-9: Poursuivant des sentiers divers au sein de l'ignorance, ces insensés s'imaginent avoir atteint le but désiré. Avant de s'atteler à une tâche utile, ils ne réfléchissent même pas, tant ils sont sous l'influence de l'attachement (raga); en conséquence, ils tombent de nouveau dans la souffrance, aussitôt que s'est épuisé le mérite (dont la récompense est l'accès à un monde céleste).
I-ii-10: Ces insensés, croyant que les sacrifices et les œuvres pieuses sont le plus important, ne connaissent rien de mieux. Et après avoir pris du plaisir dans le monde céleste que leur ont valu leurs actes, ils replongent ici-bas, si ce n'est dans un monde inférieur.
I-ii-11: Ceux qui mènent dans les forêts (Aranyaka) une vie d'ascèse et de foi, paisibles, emplis de connaissance, ne vivant que d'aumônes, ceux-là passent le portail du soleil, purifiés, et vont là où se trouve l'Être suprême (Purusha), l'immuable Atman.
http://www.les-108-upanishads.ch/mundaka.html
Cette croyance en un soi personnel est très importante et aussi très subtile. Toutes les créatures vivantes ne peuvent qu’avoir une fausse notion du « moi » et du « mien » ; c’est l’instinct originel de tout de qui vit et la base de tous les autres instincts. Ainsi, l’instinct qui consiste à rechercher de la nourriture et la manger, l’instinct d’éviter le danger, de procréer, et beaucoup d’autres, proviennent du fait que toute créature a une conscience instinctive d’exister et croit être une entité séparée, un « soi ». Convaincue de cela, elle désire naturellement éviter la mort, rechercher la nourriture pour en nourrir son corps, s’abriter du danger, et multiplier son espèce. Nous voyons qu’une telle croyance est universellement répandue chez tous les êtres vivants ; s’il en allait autrement, ils ne pourraient pas survivre. Pourtant, cette même croyance est également la cause de la souffrance qui est inhérente à la recherche de la nourriture et de la protection d’un abri, à la propagation de l’espèce et à toute activité quelle qu’elle soit. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Bouddha a enseigné que l’attachement à l’idée d’un soi est la racine de toute souffrance. Il résuma cela en quelques mots : « Les choses, si nous nous y attachons, sont souffrance ou source de souffrance ». Cet attachement est la source et la base de la vie, et il est en même temps la source et la base de la souffrance sous toutes ses formes. C’est précisément à cela que le Bouddha faisait allusion quand il a dit que la vie est souffrance et que la souffrance est la vie. Cela signifie que le corps et l’esprit (les cinq « agrégats ») auxquels nous nous attachons sont souffrance. Connaître la source et la base de la vie et de la souffrance est considéré comme la connaissance la plus profonde et la plus pénétrante puisqu’elle nous permet d’éliminer radicalement la souffrance.
La façon la plus efficace de se débarrasser de l’attachement est de le reconnaître à chaque fois qu’il se présente. Ceci est surtout valable pour l’attachement à l’idée d’un soi qui est la base même de la vie. C’est quelque chose qui apparaît spontanément et s’installe en nous sans qu’on ait à nous l’inculquer. Il est présent d’instinct chez l’enfant comme chez les petits des animaux, dès la naissance. Regardez comme les chatons prennent une attitude défensive dès qu’on les approche ! Il y a toujours présent à l’esprit ce « quelque chose », ce « moi », et un attachement se manifeste inévitablement. La seule chose à faire est de lui tenir les rênes jusqu’à ce que vous ayez bien avancé dans la connaissance spirituelle ; en d’autres termes, utilisez les principes du bouddhisme jusqu’à ce que cet instinct soit dominé puis complètement éradiqué. Sans cela, une personne ordinaire de ce monde ne peut pas dépasser cet instinct. Seuls les plus élevés des ariyans, les Arahants, réussissent à l’éliminer. Nous devons reconnaître cet obstacle comme étant de première importance pour toutes les créatures vivantes. Si nous voulons bénéficier pleinement de l’enseignement du Bouddha, il nous revient de dépasser cette conception erronée. La souffrance à laquelle nous sommes soumis diminuera en fonction de nos efforts dans ce sens.
Connaître la vérité sur ces choses qui font notre vie quotidienne doit être considéré comme un immense cadeau, un des plus grands dons. Réfléchissez bien à ces quatre attachements, sans jamais oublier que rien, absolument rien ne vaut la peine que l’on s’y attache ; que, de par la nature des choses, rien ne vaut la peine d’être obtenu ou vécu. Si nous sommes complètement asservis par les choses, c’est tout simplement du fait de ces quatre formes d’attachement. Il est important que nous étudiions de près la nature extrêmement dangereuse des choses et que nous nous familiarisions avec elle. Le problème est que cette nature malfaisante ne saute pas immédiatement aux yeux comme celle d’un incendie, d’une arme ou d’un poison ; au contraire, les choses de la vie semblent douces, pleines de saveur, attirantes, belles ou mélodieuses, c’est pourquoi il est difficile de les reconnaître et d’agir correctement. Nous devons, pour cela, utiliser la connaissance que nous a transmise le Bouddha : contrôler notre attachement instinctif et le remplacer par le pouvoir de la vision pénétrante. Nous serons ainsi en mesure d’organiser notre vie de façon à nous libérer de la souffrance, de toute trace de souffrance. Nous pourrons travailler et vivre paisiblement dans le monde, échapper aux pollutions mentales, être éclairés et sereins.
En résumé, ces quatre formes d’attachement sont le seul problème que les bouddhistes ou ceux qui s’intéressent au bouddhisme doivent comprendre. Le but de la vie monastique bouddhiste (brahmacariya) est de permettre à l’esprit d’abandonner sa convoitise instinctive. Vous retrouverez cet enseignement dans tous les textes qui traitent des étapes menant à l’état d’Arahant ; l’expression utilisée est « libre de tout attachement » : c’est l’ultime étape. Quand l’esprit est libre des attachements, plus rien ne peut le retenir et l’asservir au monde. Rien ne peut continuer à le faire tourner encore et encore dans le cycle des naissances et des morts, de sorte que le processus s’arrête ou plutôt, transcende le monde, s’en libère. L’abandon de l’attachement instinctif est donc la clé de la pratique du bouddhisme.
Source : http://www.dhammadelaforet.org
"Simmias n'est pas convaincu par le raisonnement de Socrate selon lequel le corps serait plus apte à se désagréger et à disparaitre que l'âme en vertu de son appartenance au monde matériel (l'âme appartient au monde des Idées). Il entreprend donc une démonstration par l'absurde à l'aide d'une comparaison: il compare l'âme à une harmonie musicale et le corps à la lyre et aux cordes qui l'ont produite. Il constate alors que lorsque l'instrument est détruit l'harmonie meurt, tandis que selon le raisonnement de Socrate elle devrait subsister; l'harmonie est bien plus similaire à l'âme du monde intelligible qu'au corps du monde physique"
"Je me suis aussi beaucoup inspiré d’un Livre des morts Tibétain – celui dont on parle dans le film, que j’ai découvert à l’âge de 18 ans, à une époque où je lisais beaucoup de choses au sujet de la mort et de la réincarnation. Je me suis vraiment énormément renseigné sur ce livre, apprenant au passage qu’il avait aussi beaucoup inspiré Philip K. Dick, et j’ai décidé d’adopter sa structure au moment de la mort d’Oscar. Ce livre parle du voyage de l’esprit qui s’effectue entre la mort et la réincarnation, un voyage censé durer 49 jours. Je n’ai pas été fidèle à 100% au bouquin, mais j’ai quand même tenu à bien mettre en scène ce voyage astral totalement dis-fonctionnel et lumineux, d’où l’importance, surtout dans la scène de fin, de ces jeux de lumière lors des scènes de baise à l’hôtel, où la lumière émane des corps."Dans le film, Alex à prêté un exemplaire du Bardo Thödol à Oscar pour qu'il le lise. Une scène les montre tous les deux en train de discuter du livre.
[...] et la conscience-connaissance, l'ensemble de cette activité, composée de moments séparés, prend le nom d'esprit.
Or, ce qui entre dans l'état intermédiaire (bardo) c'est, d'après les Lamaïstes, une des parties qui formaient l'esprit: la conscience-connaissance contenant en elle, la somme des impressions qui se sont emmagasinées dans le « conscient» et dans le «subconscient» de l'individu pendant sa vie passée.
D'après les Tibétains et certains de leurs voisins de l'Inde et du Népal. la «conscience» de l'homme vulgaire, mort au cours d'un évanouissement, sans se rendre compte de ce qui lui arrivait, se trouve fort désemparée dans sa nouvelle condition. Elle ignore le changement qui s'est opéré dans son état: elle se trouble et s'épouvante tandis qu'elle s'efforce sans y
parvenir, de réoccuper, dans ce monde, la place qui était la sienne du vivant du corps auquel elle était attachée. Dans cet état d'agitation, le pouvoir de se diriger, de résister à la pression du karman qui l'entraîne, lui fait défaut. D'autres vont lui venir en aide.
Déjà, pendant l'agonie, le lama ou le laïque compétent qui assistait le mourant, lui a bien recommandé de laisser échapper sa «conscience» par le sommet de son crâne, car toute autre issue conduit à une mauvaise renaissance. Mais encore, ici, le moribond, dénué d'entraînement spécial, est incapable de s'aider lui même et le rite du «transfert» intervient. En langue tibétaine, ce rite est dénommé phowa (prononcer powa de pho, faire changer de place, transférer). La partie essentielle du phowa consiste dans l'éjaculation sur un ton suraigu, très particulier, de la syllabe hik, suivie de la syllabe phat. Ces deux syllabes sont tenues pour être des mantrams, c'est-à-dire des mots dont les vibrations - si leur son propre a été correctement émis - ont le pouvoir de produire certains effets sur l'esprit et sur la matière.
En principe, le hik, répété plusieurs fois, fait graduellement monter la «conscience» jusqu'au sommet du crâne et le phat l'en fait jaillir. Il arrive que des mystiques tibétains pratiquent ce rite pour eux-mêmes afin de se suicider, comme certains yoguis hindous s'étouffent, volontairement, en pratiquant la rétention du souffle au cours d'une transe. Toutefois, d'après les bonnes gens du Tibet, le rôle du phowa ne se limite pas à l'extraction de la «conscience» hors du corps du mourant, ou du mort en qui elle s'attarde, il transfère, aussi, celle-ci dans un lieu bienheureux, généralement au Paradis occidental de la Grande Béatitude (Noub Déwatchén, en sanscrit: Sukhavati) dont rêvent, aussi, les foules bouddhistes de la Chine et du Japon.
En réalité, l'usage du phowa pour diriger la «conscience» des morts, doit s'inscrire en marge de la science magique du «transfert» ou de la «résurrection». Celle-ci consiste à séparer la partie mentale de la personnalité - la sienne ou celle d'autrui - et à transférer celle-ci, temporairement ou définitivement, dans un corps humain ou animal, soit que ce corps ait été abandonné, au moment de la mort, par l'esprit qui y était uni, soit que le magicien l'en ait délogé de vive force. Dans ce dernier cas, le magicien peut transférer l'esprit sans domicile dans un corps mort depuis peu, s'il s'en trouve à sa portée, ou bien arracher de nouveau un autre esprit de son logis, pour abriter le premier [...]
Très bon livre sur le bouddhisme. |
«Écoutez-moi, frères, dit-il à ses disciples. toutes les choses composées doivent se désagréger. Travaillez avec diligence à votre délivrance. Je m'éteindrai sans retour avant peu. D'ici trois mois je serai mort.Cet avertissement donné à ses fidèles compagnons, le Bouddha continue ses voyages et ses prédications.
«Mes années ont atteint leur terme, ma vie approche de sa fin. Je vous quitte je pars me reposant sur moi seul. Soyez diligents, mes Frères, soyez réfléchis. Soyez fermes dans vos résolutions. Veillez sur votre propre esprit. Celui qui ne se lasse pas mais se tient fermement à cette vérité et à cette voie, traversera l'océan de la vie et mettra un terme à la souffrance(1).»
«Le Bhagavan, après un séjour à Bhoga Gâma, se rendit à Pâva et s'arrêta dans un petit bois de manguiers appartenant à Kunda, artisan en métaux(2).Le lendemain, le Bouddha prit son repas chez Kunda et fut, ensuite, atteint d'une violente attaque de dysenterie(4), mais ayant projeté d'aller à Kousinara pour y prêcher, il refusa de s'arrêter et continua son voyage. Cependant, le vieux Maître (il avait quatre-vingt-un ans) avait trop présumé de ses forces. Il fit halte au bord de la route, près d'un bouquet d'arbres formé par trois santals.
«Alors Kunda, l'artisan en métaux, ayant appris que le Bhaghavan était arrivé à Pâva et s'était arrêté dans son bois de manguiers, se rendit près de lui, le salua et s'assit, avec respect, d'un côté de lui(3).
«Quand il fut assis, le Bhaghavan l'instruisit, éveilla ses pensées et mit en lui de la joie par ses discours spirituels. Quand Kunda l'eut entendu, il s'adressa au Bhaghavan, disant: "Le Bhaghavan me fera-t-il l'honneur de prendre son repas chez moi avec les Frères ?" - Et le Bhaghavan, par son silence, manifesta son acceptation.
«Alors, Kunda, voyant que le Bhaghavan acceptait son invitation, se leva, s'inclina devant lui et s'en alla.»
«Plie mon manteau, Ananda, dit-il à son cousin, et étends-le sous moi. Je suis las et je veux me reposer.»Songeant, alors, aux reproches que ses disciples pourraient être tentés de faire à Kunda, au sujet du repas, cause immédiate de ses souffrances et, il le prévoyait, de sa mort, il appela son cousin Manda et lui commanda de veiller à ce que nul ne trouble son dernier hôte à son sujet. Un peu reposé, faisant un dernier effort, le Bouddha poursuivit son chemin et arriva au bord de la rivière Hiranyavati dans un petit bois de salas(5) et, là, la fatigue le reprit.
«Je suis las, Ananda, prépare-moi une couche. Je voudrais m'étendre.»Il y avait, dans ce lieu, rapportent les histoires du récit canonique, une sorte de table basse ou de large banquette en pierre(5) ombragée par trois santaliers. Ananda y étendit une couverture et le Bouddha se coucha, calme, l'esprit lucide en pleine possession de lui-même.
«Maître, comment devons-nous agir envers votre dépouille ?»Ce souci d'honorer un mort vénéré en lui faisant de dignes funérailles, peut convenir au zèle pieux d'hommes du monde et témoigne, de sentiments louables; mais le véritable philosophe que doit être un disciple du Bouddha, pénétré de sa doctrine, a rejeté avec la sentimentalité vaine l'attachement aux rites qui la manifestent. Il peut regarder un cadavre sans le dissimuler sous des fleurs, et traiter comme amas négligeable de chairs en décomposition la forme qui fut un Maître admiré et aimé.
«Que les Frères ne s'inquiètent point de lui rendre des honneurs. Ananda. Soyez zélés, je vous en supplie. Ananda, à votre propre intérêt. Dévouez-vous à votre propre bien. Il y a des hommes sages parmi les nobles et les Brahmines. des chefs de famille qui croient en moi. Ils s'occuperont de mes funérailles.»Mais la douleur du disciple est trop profonde. Il se retire à l'écart pour lui donner libre cours:
«Hélas je demeure et le Maitre s'en va, alors que j'aurais encore tant à apprendre de lui»Le Bouddha, remarquant l'absence de son parent et en comprenant la cause, le fait appeler. Quand il est près de lui, il lui reproche, doucement, le trouble où sa mort le jette.
«Assez. Ananda ! Ne te trouble pas. Ne t'ai-je pas dit souvent qu'il est dans la nature des choses qui nous sont les plus proches et les plus chères que nous devions nous en séparer, les quitter. nous en priver ? - Comment serait-il possible. Ananda, que ce qui est né, amené à l'existence, composé, qui contient, inhérent à soi-même, le principe de sa dissociation, comment serait-il possible qu'une telle chose ne se dissolve pas ? - Cela ne peut pas être.Puis, il se présenta encore un religieux, appartenant à une autre secte, nommé Soubhada. Il avait entendu parler du Bouddha et ayant appris qu'il s'était arrêté dans le bois de santaliers, il souhaitait le voir pour élucider certains de ses doutes philosophiques. Les disciples voulaient l'éconduire pour épargner à leur Maître a fatigue (l'une conversation, mais celui-ci, les ayant entendus, appela Manda et lui commanda de laisser approcher le religieux.
«Depuis longtemps, Ananda. tu as été très proche de moi par des actes, des paroles, des pensées d'affection, de bienveillance. Tu as fait le bien. Persévère avec vigilance et, bientôt, tu seras délivré des grands maux, la sensualité, la croyance en l'individualité, l'illusion, l'ignorance.»
«Ne renvoyez pas Soubhada. Quoi qu'il veuille me demander. C'est animé d'un désir de s'instruire qu'il veut m'interroger et non pour me causer de l'ennui. Je dois donc répondre à ses questions.»Écartant, bientôt, les dissertations oiseuses de Soubhada, le Bouddha développe en un discours abrégé de la première prédication la vie de droiture fondement de sa doctrine et, convaincu qu'il a rencontré une vérité supérieure à celle des métaphysiciens, des rhéteurs ou des Brahmines ritualistes, Soubhada le prie de l'admettre parmi ses disciples.
«Il se pourrait Ananda que cette pensée naisse en vous: "La parole du Maître n'est plus: nous n'avons plus de Maître." Ce n'est point ainsi qu'il faut penser. La vérité, la doctrine que je vous ai enseignée à tous, voilà votre Maître lorsque j'aurai disparu.»Une phrase dépourvue d'emphase, rappelant, une fois de plus, cette loi de la perpétuelle transformation des agrégats, qui servit de thème à tant de ses discours, clôt la prédication du Maître. Les Sages n'accordent pas à la mort l'importance que lui prête le vulgaire et il y a longtemps que celui dont la forme visible va disparaître a contemplé, par-delà les bornes de la vie et de la mort, la véritable face de l'existence.
«Écoutez-moi, mes frères, je vous le dis, la dissolution est inhérente à toutes les formations ! Travaillez sans relâche à votre délivrance»Ce furent ses dernières paroles. Quelques jours après, au soleil levant, les nobles(7) de Kousinara élevaient un bûcher aux portes de la ville et y brêlaient la dépouille du Bouddha avec le cérémonial usité pour les rois.
[...] 7. Cause des renaissances.
— Nâgasena, se peut-il qu'un homme mort ne renaisse pas ?
— L'un renaît, l'autre ne renaît pas. Celui qui est affecté de passions renaît ; celui qui en est dépouillé ne renaît pas.
— Et toi, Vénérable, renaîtras-tu ?
— Si je conserve de l'attachement, je renaîtrai ; si j'en suis débarrassé, je ne renaîtrai pas.
8. Moyens de délivrance.
— Est-ce par l'attention concentrée qu'on échappe à la renaissance ?
— Par l'attention concentrée, par la sagesse et par les autres états d'âme salutaires.
— Mais l'attention concentrée n'est-elle pas la même chose que la sagesse ?
— Non, ce sont deux choses différentes : l'attention concentrée se rencontre chez les chèvres, les moutons, les bœufs, les buffles, les chameaux, les ânes, jamais la sagesse.
9. L'attention concentrée et la sagesse.
— Quelle est la caractéristique de l'attention concentrée et celle de la sagesse ?
— L'une se définit par la compréhension, l'autre par l'excision.
— Comment cela ? Donne-moi une comparaison.
— Tu connais les moissonneurs, mahârâja ?
— Je les connais.
— Comment moissonnent-ils l'orge ?
— De la main gauche ils saisissent un faisceau d'orge, de la main droite, armée d'une faucille, ils le coupent.
— De même, mahârâja, l'ascète par l'attention concentrée rassemble son esprit, et par la sagesse tranche les passions. C'est pourquoi l'une est caractérisée par la compréhension, l'autre par l'excision. [...]
Les Questions de Milinda (Milinda-pañha) se présentent comme un dialogue entre le moine bouddhiste Nâgasena et le roi grec de Bactriane Ménandre (en pali, Milinda) qui régna d’environ 155 à 130 av. J.-C.
Les sujets de la discussion abordent les principaux thèmes philosophiques du bouddhisme Theravada (Hînayâna) : l'impermanence, réalité de l'individu, identité de la personne, inexistence de l'âme comme principe substantiel, transmigration, karma, samsâra, nirvâna, ...
Les métaphores figurant dans ce dialogue ont souvent été reprises dans nombre d'ouvrages bouddhiques ou relatifs au bouddhisme.
"Le Milindapañha (pali), les questions de Milinda, est un petit traité du Canon pali qui relate l'entretien entre le roi indo-grec Ménandre Ier (Milinda) et le moine bouddhiste Nagasena. Le Milindapañha a probablement été composé dans les trois premiers siècles de notre ère. Il est parfois intégré au Khuddaka Nikaya.
Source : Wikipedia"
Selon nos informations, le chef de l’Etat français a tenté d’appeler son homologue pour l’inviter à la conférence de Paris sur la Libye
Une sélection de débuts de morceaux de musique pour mémoriser plus facilement les intervalles ascendants 2m Ascendants La Panthère rose...