Les Rues de Paris, Joseph Joubert
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Voir le recueil Les Rues de Paris. Biographie de l’ami de CHATEAUBRIAND qui
l’évoque bien sûr dans Les Mémoires d’Outre-tombe....
Il y a 1 heure
On peut noter dès le début du texte qu'il est question de dualité matière / conscience. Ce qui met à mal la néo non dualité commerciale qui tente de nous réconcilier avec la vie quotidienne et ses attachements. La vraie spiritualité consiste selon moi à comprendre que nous sommes spirituels. Nos problèmes au niveau de l'espèce proviennent du fait qu'une telle évidence n'est pas partagée. Il y a une impasse inévitable en s'acharnant à investir un quelconque espoir dans le monde des apprences. C'est même une forme de folie car nous savons tous qu'il ne restera rien, pas un mur et pas un corps... de la folie ! Du déni absurde. Duc
Source : Les Vivants et les Dieux (France Culture) France Culture - (en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles) Invité : Joachim Lacrosse. chargé de recherche au Fonds National de la Recherche Scientifique (Bruxelles)
Véritable fondateur de ce que l’on appelle le néoplatonisme, Plotin construit une philosophie où la démarche rationnelle, totalement assumée, se dépasse et se consume dans une expérience mystique de l’Un. Ce faisant, il trouve les grandes structures et les intuitions de la philosophie hindoue la plus profonde, celle de l’Advaïta Vedanta de Shankara et ses commentaires sur la Mundaka et la Kena Upanishad. On pense aujourd’hui que, dans le contexte hellénistique qui était celui de Plotin, des contacts étaient établis avec l’Inde - et que "l’Un d’avant l’Un" de Plotin correspond de très près au Bhraman des Hindous.
Le bonheur est la nature même du Soi ; le Soi et le bonheur ne sont pas distincts. Le bonheur ne se trouve dans aucun objet du monde. Du fait de notre ignorance nous croyons que les objets nous procurent le bonheur. Quand le mental s'extériorise, il éprouve de la souffrance. En vérité, ses désirs une fois satisfaits, il retourne à sa source et jouit du bonheur qui n'est autre que le Soi. De la même manière, dans les états de sommeil, de samadhi et d'évanouissement, et quand l'objet désiré est obtenu ou l'objet indésirable éliminé, le mental se tourne vers l'intérieur et jouit du pur bonheur du Soi. Ainsi le mental erre sans cesse, tantôt il abandonne le Soi, tantôt il y retourne. Il est agréable d'être à l'ombre d'un arbre ; dehors, la chaleur du soleil est brûlante. Quand on s'est promené sous le soleil, on apprécie la fraîcheur de l'ombre. Celui qui n'arrête pas de passer de l'ombre au soleil et du soleil à l'ombre est un insensé. L'homme avisé reste toujours à l'ombre. De même, le mental de celui qui connait la vérité ne quitte jamais le Brahman [la réalité impersonnelle absolue]. Le mental de l'ignorant, au contraire, se mêle aux choses du monde et, se sentant misérable, il retourne vers le Brahman un court instant afin de goûter le bonheur. En fait, ce qui est appelé monde n'est autre que pensées. Quand le monde disparaît, c'est-à-dire quand il n'y a pas de pensées, le mental fait l'expérience du bonheur ; inversement, quand le monde apparaît il éprouve douleur et souffrance.Ce qui est assez terrible pour nous c'est que nous vivons dans des sociétés humaines totalement basées sur le paraître sur l'extériorisation. Le qu'en dira t on. Et c'est véritablement une douleur en fait. Personnellement je souffre quand je vois cet exhibitionnisme partout. Il nous est demandé sans arrêt de nous identifier : que fais tu, qu'as tu fait ?
«Je ne crois pas, je l'avoue, que ma doctrine aurait pu se constituer avant que les Oupanichads, Platon et Kant aient pu jeter ensemble leurs rayons dans l'esprit d'un homme ».
Schopenhauer et la pensée indienne de Lakshmi Kapani - ISBN : 9782705681456
PRÉSENTATION : Le but de ce livre est de combler une lacune philosophique et philologique. Le lecteur est frappé, en effet, de constater que beaucoup d’études consacrées à Schopenhauer, tantôt contournent les nombreuses allusions faites par le philosophe à des textes brahmaniques et bouddhiques, tantôt se bornent à répéter le texte même de Schopenhauer, sans prendre une distance critique, faute de connaître les textes en question dans leur version originale. Il fallait donc fournir des références précises des textes sanskrits avec les explications requises, en situant les textes et les notions philosophiques dans leur contexte, afin de rétablir une interprétation plus juste. En effet, l’intégration des données indiennes dans sa propre philosophie, cette espèce de greffe qu’opère Schopenhauer n’a pas toujours réussi. C’est pourquoi il y a lieu de s’interroger sur les causes de cet échec et de rectifier les erreurs de l’interprétation qui court encore même sous des plumes éminentes. Au lieu de lire l’œuvre d’Arthur Schopenhauer à travers des lunettes indiennes, ayant les catégories de la pensée indienne présentes à l’esprit, ou encore, au lieu de poser la question d’une influence éventuelle, on a plutôt cherché dans cet ouvrage à souligner l’originalité de sa réflexion philosophique et de revoir sa propre contribution dans l’histoire des idées. En tout cas, cette référence constante de Schopenhauer à la pensée brahmanique et bouddhique et sa place significative dans son œuvre sont loin d’être purement anecdotique et décorative. Quelles furent alors les causes de son attirance et de sa fascination pour les philosophies, les religions et les sagesses de l’Inde ? – Le lecteur trouvera ici des éléments de réponse à cette question pertinente.
AUTEUR : Lakshmi Kapani, docteur ès lettres et sciences humaines (Paris IV-Sorbonne, 1987), est professeur émérite de philosophie indienne et comparée à l’université de Paris X-Nanterre. Elle est notamment l’auteur de La notion de samskara dans l’Inde brahmanique et bouddhique (Collège de France, 1992). 252 pages - 14 x 21 - 2011http://www.editions-hermann.fr/
L'ascèse et l'extase
Le rituel et les spéculations développées à partir de lui n'épuisent pas le contenu de la religiosité védique. Divers indices suggèrent que certains au moins, parmi les auteurs des hymnes, méritaient vraiment leur nom de rishis, en ce que la dimension extatique ou visionnaire de l'expérience ne leur était pas inconnue.
On sait notamment qu'une bonne partie du rituel s'ordonnait autour de la cueillette, du pressurage et de la consommation rituelle d'une plante appelée soma.
Bien que cette plante n'ait toujours pas été identifiée avec certitude — une hypothèse récente (G. Wasson) voudrait y voir une variété de champignon hallucinogène —, il est hors de doute que son ingestion déclenchait quelque chose de l'ordre des « états modifiés de conscience ».
De nombreux hymnes désignent clairement ses effets, ainsi par exemple X, 119 : « Tels des vents impétueux, les breuvages m'ont soulevé... j'ai dominé le ciel de ma taille, dominé la vaste terre; n'ai-je donc pas bu de soma ? » D'autre part, la présence d'ascètes (muni) aux côtés des officiants brahmaniques paraît avérée.
Un hymne (X, 136, 2) les évoque en ces termes : « Ceinturés de vent, les ascètes sont vêtus de brunes souillures. Ils suivent la fougue des vents dès que les dieux sont entrés en eux. » Les prêtres eux-mêmes sont couramment désignés par le terme vipra, « trembleur », ce qui paraît faire référence à des états extatiques atteints dans le cadre même de la liturgie.
On trouve aussi (par exemple Atharva-Veda XV, 15-17) diverses allusions à des exercices de rétention du souffle, ancêtres probables des pratiques yoguiques proprement dites. En particulier, il est très souvent question dans ce contexte du tapas ou « échauffement intérieur », décrit comme un soudain afflux d'inspiration ou d'énergie créatrice survenant à la suite de pratiques déterminées.
C'est grâce au tapas que les guerriers, par exemple, triomphent de leurs ennemis, grâce à lui également que les poètes et les ascètes s'élèvent momentanément au-dessus de la condition humaine ordinaire et entrent en contact avec les dieux. La notion joue d'ailleurs un rôle non négligeable dans la cosmogonie elle-même. C'est en « s'échauffant » de cette manière que Prajâpati peut rassembler l'énergie nécessaire pour déployer le monde des « noms et formes » à partir du chaos originel.
Michel Hulin
I-ii-9: Poursuivant des sentiers divers au sein de l'ignorance, ces insensés s'imaginent avoir atteint le but désiré. Avant de s'atteler à une tâche utile, ils ne réfléchissent même pas, tant ils sont sous l'influence de l'attachement (raga); en conséquence, ils tombent de nouveau dans la souffrance, aussitôt que s'est épuisé le mérite (dont la récompense est l'accès à un monde céleste).
I-ii-10: Ces insensés, croyant que les sacrifices et les œuvres pieuses sont le plus important, ne connaissent rien de mieux. Et après avoir pris du plaisir dans le monde céleste que leur ont valu leurs actes, ils replongent ici-bas, si ce n'est dans un monde inférieur.
I-ii-11: Ceux qui mènent dans les forêts (Aranyaka) une vie d'ascèse et de foi, paisibles, emplis de connaissance, ne vivant que d'aumônes, ceux-là passent le portail du soleil, purifiés, et vont là où se trouve l'Être suprême (Purusha), l'immuable Atman.
http://www.les-108-upanishads.ch/mundaka.html
Selon nos informations, le chef de l’Etat français a tenté d’appeler son homologue pour l’inviter à la conférence de Paris sur la Libye
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