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lundi 24 mars 2014

Non dualité (un texte simple)

Bodhasara: An Eighteenth Century Sanskrit Treasure by Narahari Swami Dayananda Saraswati (Préface), Narahari (Auteur), Kanchan Mande (Avec la contribution de), Jennifer Cover (Traduction), Grahame Cover (Traduction) 

(Traduction du descriptif de l'ouvrage automatiquement dans Google traqduction => mais c'est assez clair) 

Bodhasara par Narahari est un bel exemple de la littérature de sagesse animé par l'esprit de la Renaissance évident en Inde au cours de la pré-coloniale du XVIIIe siècle. Tout en respectant les principes antiques de Vedic, tantrique et traditions yogiques, Narahari parle d'une voix moderne, plein de confiance et d'intelligence. Bodhasara est un trésor sanskrit et un bel exemple de la puissance de cette langue. L'objectif de Narahari est de transmettre l'expérience de Jivanmukti, libération tout en vivant. Longue tenue trop insaisissable pour les mots pour décrire, Narahari emploie une commande puissante et poétique du sanskrit pour atteindre son but. Bodhasara est motivée et poétique, appris et irrévérencieux, sarcastique et ludique, réfléchi et plein d'humour. Évitant l'enseignement didactique, Narahari vous montre le monde à travers ses yeux, par l'intermédiaire de fils entremêlés de compréhension personnelle et l'imagerie poétique. Il est courageux sur le rejet adhésion inutile de former et jamais confiants dans la pureté naturelle de l'existence. En Bodhasara vous ne trouverez pas un nouvel enseignement sur ​​Jivanmukti. Mais lisez l'ensemble des travaux et vous pouvez trouver Narahari vous a pris par la main et vous conduit à son bord très. Ce livre contient le texte source sanskrit par Narahari à la fois Devanagiri et son romains, avec la traduction en anglais. Voir le site du bodhasara.com pour plus d'informations et des idées www.bodhasara.com

A LIRE ICI UN TEXTE TRES INSPIRANT

mardi 24 septembre 2013

Le Bouddhisme une philosophie du bonheur ? (livre)

Quatrième :
"Le bouddhisme est l’objet de toutes sortes de malentendus : il ne serait pas une religion mais une philosophie ; la méditation se réduirait à la pleine conscience ; la compassion ne serait qu’ une velléité du coeur - et lorsque nous évoquons l'ego, nous le confondons avec celui des psychologues.

S'employant à défaire ces croyances, ce livre fait aussi la lumière sur des notions délicates comme celle du karma, interprété à tort comme une prédestination, ou celle de réincarnation, terme en fait inapproprié. Il s’interroge sur l’importance de la relation maître-disciple, sur l’éthique de la non-violence et le végétarisme. Et il s'arrête sur cette question essentielle : le bouddhisme est-il réductible à un outil de développement personnel ? Quel bonheur vise-t-il au juste ? Car tel est l'enjeu : le bouddhisme ne court-il pas le risque d’être victime d’une instrumentalisation ? Sait-on encore en Occident ce qu’implique l’engagement dans une quête spirituelle ? En d’autres termes : comment transmettre au monde contemporain la sagesse libératrice du Bouddha sans la diluer, la déformer ou la figer ?
À travers une série de questions remettant en cause lieux communs et a priori, cet ouvrage passionnant propose une lecture éclairée et éclairante du bouddhisme afin d’en restaurer la force et d’en affiner la connaissance.
Philippe Cornu, l’un des spécialistes universitaires du bouddhisme les plus reconnus en France, est professeur à l’UCL (Belgique). Il est notamment l’auteur de La Terre du Bouddha (Seuil, 2004), du Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme (Seuil, 2006), et de plusieurs traductions du tibétain dont celle du Livre des morts tibétain (Buchet-Chastel, 2009)"

extrait :

"Si nous sommes déjà dés bouddhas, pourquoi faut-il pratiquer?

Le Mahâyâna et le Vajrayâna affirment que tous les êtres ont en eux la nature de bouddha (tathâgatagarbha). C'est-à-dire que depuis toujours ils ont en eux cette nature éveillée et inconditionnée. N'étant pas conditionnée, leur nature ultime est pure, et rien dans nos agissements ou nos pra­tiques ne saurait la dégrader ni l'améliorer. Pourtant, si les enseignements nous disent qu'au fond de nous-mêmes nous sommes des bouddhas déjà parfaits, notre quotidien montre sans mal que nous n'avons rien d'un Éveillé libéré de la souffrance !

Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que notre nature ultime ou nature de bouddha nous est occultée par la masse de nos tendances habituelles et par deux voiles, celui des émotions et celui de l'ignorance. À cause de cela, nous n'avons pu jusqu'à présent nous identifier qu'à un soi illusoire et lui porter crédit. Cette cohabitation de l'ignorance et de la sagesse en notre esprit fait qu'en pratique nous n'avons jamais pu exprimer notre nature éveillée. Ainsi conçu, le cheminement spirituel se présente comme le dévoilement de notre nature profonde au prix de l'abandon de toutes nos anciennes structures et tendances égotiques. L'Éveil n'est pas quelque chose de nouveau à construire, il n'est pas un but à atteindre dans un avenir hypothétique mais un trésor caché en nous que nous n'avons jamais pu découvrir jusqu'à présent. Il n'y a rien à édifier pour vivre cette nature éveillée qui ne résulte d'aucun activisme spirituel. On ne peut donc aborder la voie vers l'Éveil comme on aborde la vie, avec des espoirs, des craintes ou des stratégies sécuri­santes. Toute tentative en ce sens reviendrait à consolider l'illusion d'un ego conquérant et à bloquer l'accès à notre vraie nature. Le but spirituel n'est pas lointain, il est déjà là, en nous depuis toujours. C'est le projet même d'Éveil qui est suspect. Faut-il alors stopper tout pratique, s'asseoir tranquillement et attendre que l'Éveil se produise tout seul ? Cette attente serait une passivité sans vertu.

Telle est l'apparente aporie. D'un côté, s'activer pour progresser sur la voie paraît voué à l'échec. De l'autre, il faudrait ne rien faire, mais alors rien ne se passe. Dans un cas comme dans l'autre, on ne peut que prolonger l'illusion d'un soi tantôt affairé tantôt passif. Comment dès lors envi­sager le cheminement spirituel?

Cette apparente contradiction est liée à la confusion entre deux perspectives. Du point de vue de la nature éveillée, celle-ci est en nous depuis toujours, inconditionnée et donc au-delà du temps. Les textes nous disent que cette nature de bouddha, primordialement pure et parfaite, ne peut être ni améliorée par une quelconque pratique vertueuse ni dégra­dée par nos actes négatifs. Rien ne la perturbe. Elle n'est ni nouvellement apparue ni sujette à évolution : elle est ce qui en nous est primordialement éveillé, la sagesse née d'elle-même. Mais du point de vue du pratiquant, cette nature est pour le moment inaccessible parce que recouverte par les productions de l'esprit ordinaire entièrement captivé par les objets des sens et la préoccupation de soi.

Elle n'est donc pas manifeste et tout se passe comme si elle n'existait pas. S'il veut favoriser son émergence et sa pleine mani­festation, le pratiquant doit donc suivre un enseignement et en appliquer les méthodes. Tout véhicule comporte trois volets : la Base, la Voie et le Fruit. La Base est le potentiel, qui doit être actualisé en Fruit au moyen de la Voie. Ici, la Base à actualiser est la nature ultime de l'esprit. La Voie consiste, dans l'optique du Chan/Zen comme dans celle du Vajrayâna et du Dzogchen, à reconnaître la Vue, c'est-à-dire à découvrir directement en soi cette nature, puis à stabiliser la Vue grâce à la méditation. «Stabiliser» l'état naturel ne concerne évidemment pas la nature elle-même, laquelle est immuable, mais le pratiquant, qui n'est pas stable au regard de sa nature.

A tout moment les distractions l'en éloignent et seul l'exercice de l'attention lui permet de la retrouver. En veillant à y revenir et à s'y maintenir, il finira par y demeurer sans effort. Simple en apparence, cette pratique exige beaucoup de persévérance de la part du méditant. Il n'est pas facile de ne plus être distrait de sa vraie nature, car depuis des temps immémoriaux, notre esprit est entière­ment tourné vers le monde extérieur et non vers sa source, la nature éveillée. Pour renverser cette habitude, il faut, après s'être assuré d'avoir reconnu cette nature, appliquer à tout moment une attention et une vigilance telles que ni les objets des sens ni les pensées ni les émotions ne nous en éloignent.

Quand il retrouve cet état, le méditant ne doit plus rien modifier ni corriger, car toute activité volontaire l'en ferait sortir. Le Fruit, l'Éveil, est atteint quand la Base est plei­nement actualisée : alors seulement on peut parler de non-méditation, de détente sans effort, d'état inaltéré et sans artifices...

Tel est donc le paradoxe : pour accéder à sa vraie nature qui est au-delà de tout effort et de toute altération, un prati­quant doit redoubler d'efforts sur la voie. Pour cette raison, la voie doit être prise au sérieux par ceux qui s'engagent dans l'approche directe. À défaut, la bouddhéité reste inatteignable, comme un simple rêve qui ne ferait que pro­longer l'illusion dans laquelle nous sommes actuellement plongés."

Philippe Cornu

mercredi 27 mars 2013

Qui suis-je? - Principe général du dzogchen


Le problème que nous essayons de résoudre dans tout le dharma et en particulier dans le dzogchen est un problème de localisation.

Quelle est la nature du lieu d’être? D’une manière générale, nous avons l’impression que « j’habite ici. Je suis dans mon corps.

Mon corps est ici dans cette pièce. » Et quelle est la situation de ce lieu? De quoi est-il construit?

S’il n’a pas de construction solide, alors les notions de « je » sur lesquelles nous nous reposons et toutes les actions qui viennent de là seront peu fiables.

Il y a de nombreux exercices en lien avec cela, mais la première chose est d’enquêter sur notre nature. Dans le dzogchen, nous sommes toujours en train d’essayer de nous observer.

Maintenant, s’observer soi-même peut paraître facile.

Linguistiquement, cela semble plutôt simple. Comme: « Observe-toi, observe tes pieds. » Et donc si nous voulons observer nos pieds, ce n’est pas difficile. Nous baissons le regard et les voici. Mais si vous voulez vous observer vous-mêmes, vous devez tout d’abord vous trouver afin d’observer. Ainsi, pour nous trouver nous devons chercher, et si nous nous mettons à chercher, que cherchons-nous?

Si nous admettons que nous n’avons jamais vu notre propre visage, alors ce que nous cherchons est simplement une construction de représentations, et nous pouvons donc nous retrouver en train de courir après nos suppositions, puis de les réaliser. Nous avons l’habitude d’observer les choses. Et si nous nous observons nous-mêmes de la manière dont nous observons les choses, il ne fait aucun doute que nous nous présenterons à nous-mêmes comme une chose, parce que c’est ce que nous faisons depuis le commencement même du samsâra. C’est cela, le samsâra.

Ainsi, ce que nous devons vraiment faire, c’est développer une nouvelle forme d’observation de soi, une forme qui ressemble plus au fait de frayer avec nous-mêmes. Soyez simplement là tandis que vous vous « moi-ifiez », en observant ce processus de « moi-ification ». Parce que si ce n’est pas vous qui vous «moi-ifiez », qui donc le fait? Dans le dzogchen, on appelle cela « rester avec celui qui fait ce qui se passe- quoi que ce soit ».

Si des pensées surviennent, restez avec celui qui pense les pensées qui surviennent. Si des émotions surviennent, restez avec celui qui éprouve les émotions. Si aucune pensée et aucune émotion n’émerge, restez avec celui qui est complètement engourdi et stupide. Parce que celui qui accomplit cette activité existe quelque part. Où existe-t-il? En observant attentivement, vous parviendrez à voir le « je » venir à l’existence. Mais si vous n’observez pas attentivement, ce point de manifestation de celui qui fait se présentera toujours comme s’il était le site éternel du « je » : « Je suis moi ! » Et ma saisie de ce « je » ferme la porte de la libération.

Le problème essentiel est que, depuis le début, l’esprit est ouvert, très détendu, non-né, incréé, et que cependant l’expérience de l’esprit est : « Je suis moi. Je ne suis pas vous. Laissez-moi tranquille. Donnez-moi ce que je veux! » Depuis le tout début, nous ne savons pas qui nous sommes. Le fait de penser « je suis moi » signifie que je n’ai pas réalisé qui je suis. Le «moi » est le point objectivé, raffiné, du « je », qui apparaît comme le curseur sur un écran d’ordinateur, la petite flèche, la pensée qui vous montre où vous êtes et, comme ce petit point sur l’ordinateur, il n’est pas quelque part, il n’a pas d’existence réelle. Il est sur l’écran. L’écran n’est pas quelque part. Il est semblable à du cristal liquide, une matrice de points qui révèle le royaume illusoire du cyberespace.

Ou dans un exemple traditionnel : si vous regardez le ciel et que vous voyez un oiseau qui vole, vous voyez la pointe du bec de l’oiseau. Mais où est cette pointe? L’oiseau se déplace dans le ciel. Il n’y laisse pas de trace, et vous ne pouvez saisir le point où il se trouve, parce qu’il se déplace toujours. Ce que nous appelons : « Oh, il y a un oiseau qui vole dans le ciel ! » est unmouvement. Nous construisons la notion d’oiseau. Ce que nous observons est unmouvement.

De la même façon, la nature de l’esprit est d’être très créative.

Pensées, émotions, sensations surgissent continuellement et nous leur attribuons des positions et des lieux, nous les juxtaposons les unes sur les autres, et par cela nous créons l’illusion de la séparation soi-autre. Bien que nous puissions dire, de manière générale, que le samsâra a débuté il y a très longtemps, si vous voulez vraiment voir le point d’émergence du samsâra, regardez dans votre propre esprit !

Et le point où le samsâra émerge est le point où personne n’est conscient de celui qui fait, pense, ressent, éprouve. Qui fait cela? Je pourrais dire: « Qui parlemaintenant? Je parle! Et c’est très simple. C’est moi ! » Je sais que je parle parce que j’aime parler. J’ai donc assez parlé pour connaître le son de ma voix lorsqu’elle sort et qu’elle entre ici dans mon oreille.

Mais il serait beaucoupmieux pourmoi de ne pas savoir qui je suis ! Parce qu’en sachant qui je suis, je deviens très paresseux et je présume que qui je pense être est qui je suis. Et ainsi, j’arrête d’observer. Et de cette façon, je passe ma vie à être un ami du samsâra.

Alors, qui fait cela? Personne ne peut me le dire, parce que faire cela est une expérience, ce n’est pas une entité. S’il ne s’agissait que de découvrir le coupable, on pourraitmener une enquête.Mais avec ce genre d’investigation, le coupable n’existe pas. On a donc besoin d’un autre type d’investigation, qui ne ressemble pas à une enquête policière. C’est une investigation amicale! Parce que si vous pouvez vous lier d’amitié avec vous-mêmes, vous embrasser et vous faire des chatouilles, vous pouvez commencer à vous détendre.

Et si vous savez très bien le faire, vous pouvez « faire l’amour » avec vous-mêmes et vous vous dissolvez complètement, et vous ne vous causez plus aucun problème. C’est le principe général du dzogchen, et ce plaisir, cette détente, ce lâcher prise, cette aise, cette confiance, cette spontanéité, ces qualités délicieuses sont la voie.

mardi 26 mars 2013

Sermon du Bouddha (Le feu)


L'incendie (ADITTAPARIYAYA-SUTTA)




Verset 21.1
Une fois, le Bienheureux séjournait à Gayasisa, près de Gaya, avec un groupe de mille disciples.


Verset 21.2
Le Bienheureux s'adressa alors à ces disciples et dit: Tout est en flammes, ô moines. Et quel est ce tout en flammes? L'oeil est en flammes. Les formes matérielles sont en flammes. La conscience visuelle est en flammes. Le contact de l'oeil avec les formes matérielles est en flammes. La sensation qui naît du contact avec les formes matérielles, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.3

Par quel feu, ô moines, cela est-il enflammé? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.4

L'oreille est en flammes, ô moines. Les sons que l'oreille perçoit sont en flammes. La conscience auditive est en flammes. Le contact avec ce que l'oreille perçoit est en flammes. La sensation qui naît du contact avec ce que l'oreille perçoit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.5
Par quel feu cela est-il enflammé? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.6
Le nez est en flammes, ô moines. Les odeurs sont en flammes. La conscience olfactive est en flammes. Le contact du nez avec les odeurs est en flammes. La sensation qui naît du contact avec ce que le nez perçoit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.7
Par quel feu cela est-il enflammé ? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.8
La langue est en flammes, ô moines. Les saveurs sont en flammes. La conscience gustative est en flammes. Le contact de la langue avec les saveurs est en flammes. La sensation qui naît du contact avec ce que la langue perçoit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.9
Par quel feu cela est-il enflammé ? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.10
Le corps est en flammes, ô moines. Les choses tangibles sont en flammes. La conscience tactile est en flammes. Le contact du corps avec les choses tangibles est en flammes. La sensation qui naît du contact avec ce que le corps perçoit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.11
Par quel feu cela est-il enflammé? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.12
La pensée est en flammes, ô moines. Les objets mentaux sont en flammes. La conscience mentale est en flammes. Le contact de la pensée avec les objets mentaux est en flammes. La sensation naît du contact avec ce que la pensée perçoit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.13
Par quel feu cela est-il enflammé? Je dis que cela est enflammé par le feu du désir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflammé par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le désespoir.


Verset 21.14
Considérant les choses de cette façon, ô moines, le disciple intelligent est dégoûté de l'oeil, il est dégoûté des formes matérielles, il est dégoûté de la conscience visuelle, il est dégoûté du contact de l'oeil avec les formes matérielles, il est dégoûté de la sensation qui naît du contact avec les formes matérielles, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.15
Même démonstration en ce qui concerne l'oreille, les sons, la conscience auditive, le contact et la sensation; le nez, les odeurs, la conscience olfactive, le contact et la sensation; la langue, les saveurs, la conscience gustative, le contact et la sensation; le corps, les choses tangibles, la conscience tactile, le contact et la sensation. Puis le sermon continue:


Verset 21.16
Considérant les choses de cette façon, ô moines, le disciple intelligent est dégoûté de la pensée, il est dégoûté des objets mentaux, il est dégoûté de la conscience mentale, il est dégoûté du contact de la pensée avec les objets mentaux, il est dégoûté de la sensation qui naît du contact avec les objets mentaux, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.


Verset 21.17
Lorsque le disciple intelligent en est dégoûté, il est sans désir. Lorsqu'il est sans désir, il est libéré du désir. Quand il est libéré, vient la connaissance: "Voici la libération" et il sait: "Toute naissance nouvelle est anéantie, la Conduite pure est vécue, ce qui doit être achevé est achevé, plus rien ne demeure à accomplir."


Verset 21.18
Ainsi parla le Bienheureux. Les moines, heureux, se réjouirent des paroles du Bienheureux. Pendant le déroulement de ce sermon, la pensée de ces mille disciples fut libérée complètement des souillures.

jeudi 24 janvier 2013

jeudi 27 septembre 2012

Rigpa (terme Bouddhiste)


Lorsqu’on parle de conscience et vacuité, rigtong (RigsTong), ce rigpa (Rig Pa) ou conscience éveillée est notre simple «êtreté», quand nous sommes simplement assis ici –quelqu’un est là. Avant même que nous sachions que nous sommes ici, ce quelqu’un qui est simplement ici nous donne le début de la saveur de ce terme conscience éveillée, ou rigpa.
James Low (Le miroir au sens limpide)

Ce terme n'a aucun équivalent en Français pour la bonne raison que cette notion nous est inconnue. La meilleure approche qui existe en occident est celle de "la vision sans tête" de Douglas Harding. Elle permet de réaliser ce que pointe ce terme Bouddhiste (tibétain).
«Les êtres sensibles ne sont jamais séparés de cette inchangeante nature innée, pas même un instant, et pourtant ils ne la voient pas. Tout comme la nature du feu est chaleur, et celle de l'eau, humidité, la nature de notre esprit est rigpa, conscience non-duelle»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rigpa

mercredi 25 juillet 2012

Boudhisme Bön du Tibet et VST

A mettre directement en parallèle avec "la Vision sans tête" bien entendu. En + il est très drôle ce qui ne gâte rien :-)












http://www.youtube.com/user/LigminchaFrance

mardi 17 juillet 2012

"Voyage Astral" et Dzogchen


Le Bardo du rêve. Dans cette conférence il est fait allusion au "voyage astral".==> ICI <== vers la fin.