mardi 19 juillet 2011

Le molécules du plaisir


On peut quand même remarquer que si on boit un coup, on fume un pétard, on fait l'amour, on est orgueilleux de sa notoriété ou de sa réussite.... ou au contraire on déprime, on voit tout en noir, on veut se suicider, honteux, à chier, etc c'est toujours une expérience.

Le + évident il me semble c'est avec les drogues : l'alcool qui est la drogue du peuple par excellence met en évidence que la vision du monde est relative aux produits que nous absorbons.

L'alcool est vraiment la preuve qu'aucune de nos perceptions n'est authentique. En boostant notre bonheur artificiellement l'alcool démontre que nous sommes le jouet des molécules.

Je subodore que les drogués sont des gens qui veulent expérimenter la futilité de la joie et du désespoir en vitesse accélérée. Des êtres en quête d'absolu.

Car en réalité qui n'a pas vécu les affres de la drogue ne peut vraiment réaliser dans ses trippes la volatilité des humeurs.

Il faut un révélateur. Les drogues en boostant les molécules du plaisir dans le cerveau engendrent un "down" et une "descente" systématiques.

Si bien que le drogué est très accoutumé à la notion de relativité de la notion de plaisir ou de douleur.

Ultimement nous sommes dopé à ces molécules du plaisir naturellement. Ce sont elles qui nous rendent amoureux. Elles qui nous font manger, boire, dormir.

Nous sommes dirigés par les molécules du plaisir.

J'ai eu la grande chance de vivre, à la suite d'une intoxication alimentaire, une perte de goût qui a duré une ou deux semaines. Ce qui m'a permis de mettre le doigt sur le fait que manger, se nourrir est dicté par le plaisir de manger. Lorsque j'ai perdu totalement le goût je devais me forcer à manger ne sachant pas combien de temps cela allait durer. Concrètement je me disais : bon là je vais absorber quelque chose pour mon corps sans aucun plaisir.

De même j'ai eu l'occasion de vivre deux expérience extrêmes. Dans l'une d'elle, un accident j'ai eu accès réellement à la plénitude. Lors d'un accident de Mob. Le sentiment est indescriptible. Il s'agit encore probablement des molécules. Une réaction naturelle en cas de mort. Ce qui me permet de promettre que notre mort sera félicité. Grâce aux petites molécules.

J'ai aussi vécu une décorporation. Je me suis vu de deux mètres de haut. J'étais (donc qui ???) dans une impassibilité et une dépersonnalisation incroyable. Encore les molécules je suppose.

Mais nous reviendrons sur ces deux expériences car elles méritent que je les raconte en détail. L'ego n'a rien a voir là dedans mais j'aimerais vraiment diffuser ce que j'ai vécu. Et je suis très preneur de témoignages de ce type.