Au chapitre VII, il soutient que « l'ordre issu de l'ordre » n'est pas une nouveauté absolue en physique. En fait, c'est même un principe plus simple et plus plausible. Cependant la nature suit celui de « l'ordre issu du désordre », à quelques exceptions près comme le mouvement des corps célestes ou le comportement d'objets mécaniques comme les montres. Mais même dans ces cas-là des forces thermiques et frictionnelles interviennent. Le degré auquel un système suit un fonctionnement plutôt mécanique ou plutôt statistique dépend de la température. Chauffée, la montre cesse de fonctionner parce qu'elle fond. En sens inverse, quand la température s'approche du zéro absolu tout système se comporte de façon de plus en plus mécanique. Certains atteignent ce type de fonctionnement relativement vite, la température ambiante étant déjà pour eux l'équivalent pratique du zéro absolu.
Schrödinger conclut ce chapitre et l'ensemble du livre par des spéculations philosophiques sur le déterminisme, le libre arbitre et le mystère de la conscience humaine. Il se sent proche de la conception hindoue du Brahman, dans laquelle la conscience de chaque individu n'est qu'une manifestation d'une conscience unitaire qui habite l'univers entier. Dans le paragraphe final, il souligne que ce que signifie le « Je » n'est pas la collection des évènements vécus, mais « précisément la toile sur laquelle ils sont collectés. » Si un hypnotiseur réussit à effacer toutes les réminiscences du passé, écrit-il, il n'y aura pas de perte d'existence personnelle - « et jamais il n'y en aura. »
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