Le président Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il voulait que "Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du FMI" parce qu'"il (lui) a paru être le plus apte à ce poste", dans une interview publiée samedi sur le site du Journal du dimanche.
"Je veux que Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du FMI (Fonds monétaire international) parce qu'il m'a paru être le plus apte à ce poste", a affirmé le président de la République.
M. Sarkozy précise avoir "déjà présenté" la candidature de l'ancien ministre socialiste des Finances "à Zapatero, à Prodi, à Gordon Brown, à Bush...", les Premiers ministres espagnol, italien, britannique et le président américain.
Aux termes d'une règle non-écrite, les Etats-Unis désignent le dirigeant de la Banque mondiale et les Européens celui du FMI.
Lundi, le conseil d'administration du Fonds se réunira à Washington pour examiner le processus de sélection du successeur de l'Espagnol Rodrigo Rato, qui a annoncé par surprise le 28 juin qu'il quitterait son poste fin octobre.
Le même jour, le sujet sera examiné par l'Eurogroupe (les ministres des Finances des treize pays de la zone euro), réunion à laquelle participera le président Sarkozy lui-même.
"Je sais que c'est un poste très convoité. Pour obtenir ce poste, il faut avoir une forte crédibilité, une expérience incontestable, être polyglotte. Dominique Strauss-Kahn a ces qualités. Lui et moi avons la même vision du fonctionnement du FMI", a affirmé le chef de l'Etat.
"Et je devrais priver la France de sa candidature parce qu'il est socialiste? Comment serais-je le Président de tous les Français si je raisonnais comme ça", s'est-il exclamé, alors qu'on lui demandait s'il ne s'agissait pas là d'un "calcul politique".
"Je n'ai pas demandé à Dominique Strauss-Kahn de ne plus être socialiste. Le Président de la République doit rassembler", a-t-il insisté.
L'entourage de Dominique Strauss-Kahn s'était montré prudent vendredi, estimant que la question de sa candidature se poserait dès lors qu'"un consensus européen ayant reçu l'approbation des Etats-Unis sera réuni".
L'annonce de M. Sarkozy intervient alors que le PS est encore déboussolé par l'"ouverture" pratiquée par le chef de l'Etat, qui a appelé des personnalités de gauche au gouvernement et a proposé à d'autres comme Jack Lang de rejoindre une commission sur la modernisation des institutions.
PUBLIÉ LE 07/07/2007 20:55 | LA DÉPÊCHE DU MIDI
http://www.ladepeche.fr/article/2007/07/07/368647-sarkozy-soutient-la-candidature-de-strauss-kahn-au-fmi.html