Affichage des articles dont le libellé est Plotin. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Plotin. Afficher tous les articles

dimanche 30 juillet 2017

Marsile Ficin de l'immortalité des ames

Marsile Ficin serait le créateur du Tarot de Marseille.

Il est l'auteur de "Théologie platonicienne de l'immortalité des âmes" et le traducteur pour l'Europe de son temps des oeuvres de Platon et Plotin.



samedi 2 juin 2012

Plotin et l’Advaïta Vedanta - (2003)

Source : Les Vivants et les Dieux (France Culture) France Culture - (en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles) Invité : Joachim Lacrosse. chargé de recherche au Fonds National de la Recherche Scientifique (Bruxelles)

Véritable fondateur de ce que l’on appelle le néoplatonisme, Plotin construit une philosophie où la démarche rationnelle, totalement assumée, se dépasse et se consume dans une expérience mystique de l’Un. Ce faisant, il trouve les grandes structures et les intuitions de la philosophie hindoue la plus profonde, celle de l’Advaïta Vedanta de Shankara et ses commentaires sur la Mundaka et la Kena Upanishad. On pense aujourd’hui que, dans le contexte hellénistique qui était celui de Plotin, des contacts étaient établis avec l’Inde - et que "l’Un d’avant l’Un" de Plotin correspond de très près au Bhraman des Hindous.

 

France Culture - Les Vivants et les Dieux : Relire Plotin (18-06-2005)
 Invités : Luc Brisson. directeur de recherche en philosophie au CNRS Jean-François Pradeau. maître de conférences à l’université de Paris-X Nanterre.
 Depuis quelques années, entouré d’une équipe de spécialistes, Luc Brisson dirige en édition de poche une retraduction systématique et raisonnée de l’ensemble de l’œuvre de Plotin. Or, la pensée de Plotin est réputée pour son extrême subtilité et pour la façon dont il a su reprendre en les dialectisant les thèmes majeurs de la philosophie de Platon, d’Aristote et du stoïcisme. Créateur de ce fait d’un système parfaitement original qui allie la plus grande rigueur rationnelle à l’expérience extatique, Plotin a évidemment besoin d’être largement « débroussaillé » avant que l’on n’aille à sa rencontre.

 

mercredi 30 mai 2012

Entouré de passé et Plotin

En réalité nous vivons dans le passé car tout ce qu'on voit est passé. On ne voit donc jamais le présent. De là à dire que le présent n'existe pas...en tout cas pas visuellement.

La vision de Plotin sur  l'univers:
- L'Un est le principe suprême pour Plotin : cela signifie qu'il contient en lui-même sa propre raison d'être, qu'il n'a besoin d'aucun autre principe d'ordre supérieur pour « exister ». Il est absolument transcendant, à tel point qu'il n'est pas possible de dire ce qu'il est. Il ne se laisse déterminer par aucune catégorie existante ; il n'est même pas à proprement parler. Cet Un qui ne contient pas l'être est pur non-être, non pas par défaut, mais par éminence. Il est assimilé au Bien, par Plotin qui reprend, pour expliquer sa fonction, l'image du Soleil dans la République de Platon (voir allégorie de la caverne). L'Un précède tous les existants, il est leur condition de possibilité, il est leur source. Il ne contient en lui aucune multiplicité, aucune altérité, aucune division et il n'est pas sujet au changement ; il est entièrement Un.

- L'Intelligence, elle, dérive de l'Un qui est son principe. Elle contient en elle tout le pensable, c'est-à-dire l'ensemble des idées ou des intelligibles. À ce titre, l'Intelligence est le lieu par excellence de la réalité et de la vérité13. Elle est l'être véritable. Elle contient en elle la multiplicité des idées.

- L'Âme, enfin, a son principe dans l'Intelligence et est, elle-même, principe du monde sensible. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'Un, le monde comporte en lui une part de plus en plus grande de diversité, il perd donc en unité et en perfection. L'Âme se décline par conséquent à des degrés divers : l'Âme du monde est la plus parfaite, tandis que chaque âme a son propre degré de perfection. L'Âme déploie dans le temps le contenu de l'Intelligence14. Elle est très proche du monde sensible et de la matière qu'elle anime.

L'émanation de l'univers

En plus d'être constitué par trois principes fondamentaux, comme trois couches géologiques superposées, le monde, l'ensemble de ce qui existe, selon Plotin, obéit à une logique très spécifique. Le monde, dans son entièreté, émane de l'Un dans un mouvement qu'on appelle la « procession ». La nature de l'Un, qui est le premier principe selon Plotin, est telle que de lui émane nécessairement le reste du monde. Cela signifie deux choses.

D'une part, l'émanation explique que l'Un engendre l'Intelligence. Ensuite, l'Intelligence, elle-même sujette à la procession, engendre une réalité inférieure à elle, l'Âme et, enfin, l'Âme produit à son tour le monde sensible qui lui n'est plus le principe de rien du tout. D'autre part, la théorie de l'émanation montre que la procession est un processus logique qui ne dépend pas de la volonté d'un Créateur.

Cette attitude vis-à-vis de l'origine du monde constitue une différence capitale entre le néoplatonisme païen (de Plotin) et le néoplatonisme chrétien d'un saint Augustin. En effet, ici contrairement aux penseurs juifs et aux premiers chrétiens, il n'y a aucun « acte » créateur à l'origine du monde15, il n'y a aucune volonté divine à l'œuvre dans la création. L'Un donne naissance à tout, sans qu'il faille voir là l'action de sa volonté, à proprement parler. L'Un est immuable et immobile, il n'a pas d'esprit, pas de volonté. Il est absolument transcendant et, à ce titre, il serait erroné de penser que le mouvement de procession d'où naît l'Intelligence l'affecte en quelque façon que ce soit. L'Un n'y perd rien, il ne se divise pas non plus, ni ne se morcelle en une multitude d'êtres inférieurs. Il reste entier mais « déborde » en quelque sorte vers les niveaux de la réalité qu'il domine et soutient.

L'Un se comporte à l'égard du réel un peu comme le Soleil qui, par ses rayons, donne aux objets la possibilité d'être vus, sans pour autant que l'intensité de sa lumière en perde quelque chose. L'Un est absolument transcendant, mais il est aussi immanent en tout. Il n'est nulle part, mais il est partout. Tout a rapport, à des degrés divers, à l'Un, qui est la mesure de toutes choses16. Puisque tout est issu de lui, directement (dans le cas de l'Intelligence) ou indirectement, puisqu'il n'y a pas de séparation entre l'Un et le monde comme entre Dieu et sa création, tout est également lié à lui. Il est donc possible de retrouver en chaque être la trace de ses principes supérieurs. Ce mouvement de retour vers ses propres principes est appelé la « conversion », et jouera un rôle primordial dans la mystique de Plotin. 
Wikipedia